Données économiques semoir a disque
La partie économique reste le nerf de la guerre. Il est important de prendre en compte tous les paramètres avant de prendre une décision.
Coût du semis
Un semoir de semis direct est utilisé pour semer les cultures principales et les couverts végétaux. Il est est donc probable à l’échelle d’une année de semer le double (ou presque) de la SAU comparée à une structure en système plus conventionnel sans couverts végétaux.
Voici les résultats d’une étude économique sur 69 semoirs à disques d'une largeur principalement de 3 et 4 m faite par la fédération régionale des CUMA d’Occitanie et la fédération nationale des CUMA en 2019. Cette étude fournit des éléments techniques qui montrent l’intérêt de prendre en compte la surface à semer lors d’un investissement.
- Surface < 250 ha/an : le coût de semis monte à 37,72 €/ha.
- Surface > 400 ha/an : le coût de semis tombe à 17,28 €/ha —> le coût est plus que divisé par 2.
- Les systèmes de CUMA permettent de répartir les coûts.
Prix du semoir
Le prix d'un semoir à disques de SD varie d'environ de 15.000€ à 120.000€ en fonction de la technologie et des options.
Le prix est à ramener à la surface et à l’utilisation que l’on prévoit. Dans l’étude précédente, le prix d’achat moyen sur les 69 semoirs était de 45.555 €.
La répartition des charges est importante à regarder avant d’investir dans un semoir.
- 69% dans l’amortissement : frais majeur.
- L’entretien et les réparations représentent 14% des charges donc doit faire partie intégrante de la réflexion :
- Les semoirs sont plus ou moins robustes ;
- Les conditions d’utilisation influent directement sur l’usure :
- Rouler à 10 km/h au lieu de 4 km/h entraîne + 30% d’usure suppémentaire (disques, bagues, roulements, ...).
- Selon que l’on sème des couverts végétaux en plein été sur des sols secs ou du blé à l’automne en conditions humides : l’usure n’est pas la même.
Le semoir est plus sollicité qu'un semoir classique conventionnel. Les conditions d'utilisation du semoir à disques déterminent l'usure et donc les frais d’entretien.
Le choix de l'origine des pièces d'usures à son importante aussi, on retrouve le niveau de dureté des disques (densité du fer + importante), on retrouve notamment un fabricant français, Les forges de Niaux réputés dans le monde pour la qualité des produits.
Réfléchir l’investissement
Parmi les acteurs sur le marché du semis direct, Horsch et Sky représentent 40% des achats de semoirs de semis direct récents (type mono-disque).
- Pour un investissement, la fourchette de largeur varie en fonction de la surface, en moyenne entre 75-100 ha par mètre.
Cela varie avec le contexte :
-> Plus la rotation est diversifié, plus les périodes de semis sont étalées sur l’année, moins il y a de “coups de bourre”.
-> L’architecture de l’exploitation : distance entre les parcelles et moyenne de surface des parcelles rentrent dans la réflexion.
-> Enfin, la disponibilité en temps est également un élément à prendre en compte car en semis direct, la tendance est de privilégier le semis à basse vitesse pour assurer sa qualité.
Se grouper pour réduire les coûts
Le regroupement des surfaces en CUMA pour investir permet une nette diminution des charges d'implantation et de mécanisation.
Ces organisations permettent d’investir dans des matériels plus larges. Ces derniers ont une valeur d’achat de l’ordre de 12.000€ du mètre. Soit 30 à 35% inférieur à des semoirs 6 mètres équivalent en termes d’options.
L’activité semis doit aussi être liée avec la traction, car elle constitue l’un des piliers de valorisation d’un tracteur collectif.
En y ajoutant la dilution des charges de traction via l’augmentation des débits de chantiers, ces groupes réussissent à atteindre des tarifs de facturation du semoir seul de l’ordre de 12 à 15 €/ha (contre 25 €/ha en 6 m) et un coût de chantier complet (matériel, traction et main d’œuvre) de l’ordre de 20 à 25 €/ha.
Destruction des couverts et implantation des cultures d'automne